Laurent Blanc et Nicolás Tagliafico se sont présentés devant les médias ce vendredi midi afin d’évoquer la suite de la saison et le déplacement plus que capital en Corse pour défier l’AC Ajaccio dimanche après-midi.
Voici un petit florilège de leurs déclarations en commençant par le champion du monde argentin et latéral gauche de l’équipe.
Avant de parler de la saison, que peux-tu nous dire sur la période du mercato ?
« Il y a beaucoup de mouvement dans les dernières semaines, c’est compliqué pour les joueurs mais aussi pour le club. Jusqu’au dernier moment cela sera compliqué mais il faut rester professionnel même si ce n’est pas facile. »
Comment est l’ambiance au sein du groupe, que faut-il améliorer ?
« Il y a des moments où on est moins bien mais tout peut tourner et s’améliorer. Ce sont des étapes. Ce groupe doit rester fort car c’est tous ensemble que l’on pourra améliorer les choses. Notre position dans le classement ne nous convient pas mais cela peut changer. Il faut améliorer différentes choses, en attaque il faut se créer des occasions et en défense il faut arrêter de concéder des contres. On doit corriger les choses en groupe, c’est l’attaque et la défense qu’il faut améliorer. C’est une somme de facteurs, il faut de la solidité derrière et devant. Contre Strasbourg, le premier but c’est une combinaison d’erreurs de plusieurs personnes. On est dans un moment où on ne prend pas toujours la bonne décision. Chacun est responsable sur des détails. [..] Je ne veux tomber sur aucun joueur en particulier, ni jeune ni expérimenté mais j’insiste sur le collectif. »
L’Europe c’est encore possible ?
« Je crois vraiment que tout est encore possible. Il faut se concentrer et croire en soi. Il faut visualiser, y croire et se focaliser sur l’objectif. Il reste beaucoup de matchs et même si l’objectif est loin je crois aux séries de victoires. Il faut retrouver la confiance. »
Un mot sur la colère des supporters
« Je comprends les gens. C’est normal qu’ils soient en colère et nous le sommes aussi. Nous ne pouvons que travailler pour améliorer la situation car personne ne veut voir Lyon dans cette position. Les attentes sont différentes par rapport au début de saison. La seule chose à faire, c’est tout donner pour le club. On doit apporter un plus pour corriger la situation. Il faut rester unis pour améliorer la situation, les supporters comme la direction et les joueurs. »
Au tour de Laurent Blanc
Un mot sur le mercato
« J’aimerais que cela se termine. Je pense que cela va bien se terminer. J’attends avec impatience le 31 janvier au soir. Pour un entraîneur c’est une période complexe. Si moi je suis la cause de cette période agitée par mes demandes ? Non je ne pense pas être le fautif ou le responsable de tout cela. Ce qui me désole le plus dans la préparation d’un match de championnat c’est qu’il y a un climat où on peut perdre un joueur ou récupérer un joueur à tout moment. C’est une période que je n’appécie pas tellement. Je veux simplement améliorer mon groupe, je veux qu’il soit plus compétitif pour que l’on puisse avoir de bons résultats. Tout se passe dans les derniers trois jours mais pas que à Lyon. Souvent c’est la course dans les derniers jours alors qu’il faut en même temps préparer des matchs du championnat. »
Où en êtes-vous avec Wilson Isidor et Ellyes Skhiri ?
« C’est de la vie privée ça. Je ne vous demande pas qui vous avez eu au téléphone. Oui Isidor et Skhiri m’intéressent. On avait donné des directions sur les besoins. On voulait un défenseur (Lovren) et une sentinelle, cela n’a pas changé. On a perdu Karl Toko Ekambi donc il faut pallier cela. Je ne peux pas parler de Tetê mais cela peut arriver. Le soucis c’est l’équilibre de l’équipe. Après le 1er février, tous les joueurs qui seront là termineront la saison et s’entraîneront avec nous. Avec deux compétitions, la Coupe et le championnat, il faut aussi créer de la place pour les jeunes et c’est compliqué car on a un effectif même si on va perdre certainement quelques joueurs. On ne les remplacera pas tous numériquement et je ferais de la place pour les jeunes. »
Comment préparez-vous ce match à Ajaccio ?
« Il faut bien se préparer malgré les turbulences et l’agitation qui va tout autour. Certains ne sont pas concernés par le mercato. On a besoin de points, c’est certain et cela ne s’arrêtera pas au 31 janvier à minuit. Contre Ajaccio je pense que les joueurs à disposition seront là jusqu’à la fin de la saison en majorité. Mais je ne peux pas le garantir à 100% mais quand même. »
Quel sera le groupe à votre disposition ?
« A part Jeff qui va faire un complément de travail, il pourrait être disponible, on va avoir beaucoupe de joueurs dispos. Mais il faudra aussi voir qui sera parti. »
Que dire du départ de Toko Ekambi et celui avorté de Reine-Adelaïde ?
« Quand il y en a plusieurs cela peut-être deux, mais pas treize. Des joueurs souhaitent avoir plus de temps de jeu ailleurs. Toko Ekambi n’était pas prévu parmi les mouvements du mercato hivernal, et il a fait partie des joueurs malheureux. Le départ de Toko, un joueur d’expérience, il n’y a pas beaucoup de buteurs d’expérience disponibles sur le marché. Jeff est revenu, je l’ai vu ce matin. Il sait par où il doit passer pour espérer taper à la porte des titulaires à Lyon. Il doit passer par un chemin dur et répétitif. Il est jeune et doit être conscient que le chemin sera difficile. Mais il l’a déjà fait et peut le refaire. »
Malo Gusto et Rayan Cherki vont-ils rester cet hiver ?
« Dès que je perds des joueurs que je veux conserver, cela ne me plaît pas. On veut garder nos meilleurs joueurs. Après s’ils sont approchés par de grosses écuries avec des propositions qui font tourner la tête il faut le comprendre. Mais il faut être pragmatiques et faire preuve d’autorité. Des garanties ? Oui, mes dirigeants m’ont dit que les deux finiraient la saison avec Lyon. »
