La page Aulas est désormais officiellement tournée. Le basque Santiago Cucci devrait remplacer John Textor au poste de président exécutif de l’OL et ainsi succéder à JMA. Après un parcours brillant dans le domaine de la mode, l’ancien CEO de Dockers semble prêt à remettre le club rhodanien sur de bons rails. Ferveur Lyonnaise vous propose de découvrir un peu plus en profondeur le nouvel homme fort de l’OL.
L’OL tient enfin son nouveau boss et l’homme qui succédera vraiment à Jean-Michel Aulas, qui a travaillé sans relâche pendant 36 ans pour le club lyonnais. Si John Textor restera évidemment l’actionnaire, les clés de la maison seront à Santiago Cucci, un dirigeant d’envergure internationale qui a notamment été à la tête de Dockers et bien d’autres noms de l’univers de la mode. Est-ce que cet homme qui n’a jamais travaillé dans le football mais qui dispose d’une grande expérience peut-être le dirigeant idéal pour l’Olympique Lyonnais ? La question a le mérite d’être posée.
Qui est Santiago Cucci, le ‘citoyen du monde’ ?
Santiago Cucci est un dirigeant basque de 53 ans qui possède la triple nationalité française, suisse et espagnole. Né d’un père espagnol et d’une mère française, c’est un père de cinq enfants attaché à ses racines basques. C’est un homme qui se considère comme étant un « citoyen du monde » a cause de ses nombreux voyages et qui l’a beaucoup répété à ses enfants. En effet, Santiago Cucci a vécu son rêve américain : il était le CEO de Dockers et a notamment occupé des postes hauts placé chez des gros noms de l’univers de la mode : Levi’s, Quicksilver, Tommy Hilfiger… Une belle ascension et un parcours étonnant car Cucci va passer d’un monde qu’il connaît très bien à celui du football, qu’il ne s’imaginait pas rejoindre un jour. Cependant, le futur président n’est pas dépourvu d’ambitions et compte bien répondre aux attentes vis-à-vis de son poste.
Malgré son manque d’expérience dans le domaine, Santiago Cucci assure être un passionné de football et appuie sur le fait qu’occuper un tel poste le passionne. Le basque est aussi proche de Bixente Lizarazu, ancien international français avec qui il partage une passion pour le vélo. Ce n’est pas tout : il connaît tout aussi bien Ludovic Giuly, un autre ancien footballeur français. L’ancien CEO de Dockers n’a pas l’air d’être totalement coupé du monde du ballon rond et semble savoir ou est ce qu’il a mis les pieds.
L’expérience du Basque et son rapport à Eagle Football
Malgré son manque d’expérience dans le football, Santiago Cucci arrive avec un CV bien rempli : le nouveau dirigeant lyonnais s’est forgé sa réputation grâce à la mode en étant à la tête de marques reconnues dans le monde entier. Levi’s ou encore Tommy Hilfiger : ces noms parlent et montrent que Cucci n’est pas un inconnu. Il a ensuite gravi les échelons jusqu’à devenir le CEO de Dockers (Levi Strauss & Co). Très apprécié pour son leadership, le dirigeant basque fait preuve d’une humilité qui a tout de suite plu en interne.
John Textor et Santiago Cucci ne se connaissent véritablement que depuis 1 mois. Ils avaient tous deux des connaissances en commun. Les deux hommes travaillent désormais main dans la main et Cucci a déjà vanté les compétences de l’homme d’affaires américain. Celui-ci a tout de suité été emballé par le projet d’Eagle Football et n’a eu aucun mal à changer de domaine. Passionné de football, il prône notamment les bienfaits de la multipropriété des clubs : « Contrairement à ce que j’entends, Eagle n’est pas un fond, mais le propriétaire de quatre clubs. Le projet est juste génial : permettre par exemple à un gamin de Botafogo de venir en Europe, grandir à Molenbeek avant de venir à l’OL (…) Quand tu es à plusieurs, tu apprends. Ce projet global dans le football, je ne l’ai jamais rêvé dans ma vie, mais il a beaucoup de sens et il m’éclate. Je ne serais pas venu si je ne pensais pas avoir un rôle à jouer. »
Un président ambitieux et prêt à assurer la relève
Le nouveau président lyonnais l’a déjà assuré, il est prêt à prendre son rôle très à cœur et il ne manque pas d’ambitions. En évoquant son prédécesseur, Jean-Michel Aulas, il avoue avec regret qu’il n’a pas eu le temps de lui parler mais admet ne pas avoir la pression. Santiago Cucci est convaincu de la réussite du projet lyonnais. Entre DNCG, prise de fonction et les nombreuses pistes du mercato, le Basque de 53 ans a l’impression d’être à la tête du club depuis deux bonnes années.
L’OL envisage aussi clairement de faire appel à l’encontre de la récente décision de la DNCG. Santiago Cucci a du mal à comprendre cette sanction et ne mâche pas ses mots sur son désarroi : « Nous avons montré de manière factuelle nos ressources, explique le nouveau président. Beaucoup de choses n’ont pas été prises en compte. Ne pas considérer que nous allons avoir dans les mois à venir les ressources de la vente d’OL Reign… Je n’ai pas les mots. Cela nous met dans une position désagréable vis-à-vis de nos partenaires et de nos joueurs. Je respecte le travail de la DNCG mais qu’on respecte le travail fourni. » Une déclaration qui démontre sa déception et donc son implication au cœur du projet lyonnais. Il ajoutera également : « Nous avons de bonnes raisons de ne pas être aussi inquiet que ne l’a exprimé la DNCG. Nous n’avons rien à cacher. »
Le profil parfait pour remplacer Jean-Michel Aulas ?
Alors est-ce que Santiago Cucci est l’homme de la situation pour assurer la présidence du club après 36 années passées sous l’ère Jean-Michel Aulas ? Saura t-il relancer le club et mener le projet de Textor à bien ? Ses déclarations sont pour le moins encourageantes à ce sujet et l’ancien CEO de Dockers se sent déjà prêt à mouiller le maillot. Pour cela, il lui faudra s’entourer d’une solide équipe qui saura prendre les meilleures décisions dans chaque domaine. Comme expliqué précédemment, Cucci ne souhaite pas interférer dans les décisions liées au football mais son but sera de s’entourer de personnes compétentes qui sauront gérer le club (sportif, médical…) en toute autonomie.
Cucci a été clair : il n’est pas et ne sera jamais Jean-Michel Aulas. Il n’a pour autant pas la pression vis-à-vis de son nouveau rôle et malgré des circonstances différentes, il semble croire au projet et à sa réussite. Un homme qui sait diriger une grande entreprise comme Dockers pourrait donc être l’homme qu’il fallait à une institution comme l’OL pour se relancer. Le club pourrait être entre de bonnes mains avec quelqu’un qui a autant d’expérience mais reste à savoir s’il en sera de même pour un club de football. De plus, avec ses récentes déclarations sur la DNCG, il est probable que l’on retrouve malgré tout un peu de JMA en lui !
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