Coach en intérim de l’Olympique Lyonnais, Pierre Sage s’est de nouveau présenté devant les médias ce mercredi. En compagnie de son latéral gauche argentin Nicolás Tagliafico, ils évoquent le match de vendredi contre l’AS Monaco en Ligue 1.
Voici un petit florilège des déclarations en commençant par le numéro 3 de l’équipe.
Parlez-nous de la saison que vit le club
« Je ne m’attendais pas à vivre une situation comme celle-ci. Quand je suis arrivé, c’était un club familial qui allait se battre pour être dans les places en Ligue des champions. Mais notre réalité aujourd’hui est différente, il faut jouer costaud pour s’en sortir. Je crois qu’une victoire fait toujours du bien. Clairement on a besoin de plus de victoires car on est dans une mauvaise situation. Mais prendre trois points de cette manière, c’est mieux pour s’entraîner. »
Est-ce frustrant de joueur le maintien pour un champion du monde comme vous ?
« C’est un objectif totalement différent. J’étais préparé pour jouer l’Europe mais j’ai aussi l’expérience d’avoir joué pour éviter la relégation. L’expérience c’est vital et je pense que cela va aider à affronter la situation. Les équipes se construisent à partir de la défense et de là on pourra attaquer mieux. La solidité défensive est très importante dans cette situation. A partir de là on pourra travailler en attaque. Mais la défense cela dépend aussi des attaquants, c’est un travail de toute l’équipe. C’est important d’avoir une équipe très compacte et ce n’est pas une bonne chose de rester tout le temps en défense. »
La défense à 5 est-elle finalement la clef pour se maintenir et affronter Monaco ?
« Cela ne veut pas dire qu’on est plus solide mais je sens qu’avec les soutiens des attaquants on peut avoir une équipe plus solide à quatre ou cinq derrière. J’ai joué dans ce système dans d’autres équipes mais pas vraiment comme à Lyon mais ce n’est pas le secteur où je me sens le mieux. On joue avec plus de verticalité à Lyon et je préfère quand on a la possession. Normalement ce type d’équipes, les joueurs se connaissent bien et c’est pour ça qu’il sont en haut du classement. On les a déjà affrontés. Cela va être un match difficile. On doit être aussi solide que lors du dernier match. On devra bien profiter et se créer des opportunités quand on aura des espaces. »
Quel est votre avis sur Pierre Sage et la valse des entraîneurs au club ?
« C’est la première fois où j’ai connu tant d’entraîneurs en si peu de temps. Ce n’est pas une bonne chose pour l’équipe. C’est un cercle vicieux, l’équipe fait des mauvais résultats et on change d’entraîneur. Cela va mieux, puis on rechute et rechange d’entraîneur. Il faut changer des choses. L’entraîneur qui est arrivé vient pour aider et pour tout donner mais à la fin c’est aussi à nous de tout donner et d’être tous ensemble. C’est à nous de répondre présent. On travaille avec Pierre Sage comme avec les autres entraîneurs, sur le côté tactique c’est peut-être plus simple pour certains car c’est plus basique. Mais à la fin l’important c’est la motivation et le fait de vouloir aller de l’avant. »
Sur le plan personnel, un mot sur votre avenir ici
« Je ne pense qu’à sortir de cette mauvaise situation actuelle de l’équipe. On souffre à chaque match. Il faut arriver à prendre plus de points et plus de victoires. On doit pouvoir travailler aussi sur la façon de jouer et pas seulement sur le résultat. C’est comme ça que l’on arrivera à sortir tous ensemble de cette situation. »
Au tour de Pierre Sage
L’équipe respire-t-elle mieux après la victoire contre Toulouse ?
« C’est toujours le meilleur carburant car il permet de récupérer plus vite. Le mental aussi est tourné vers du positif. Mais il ne faut pas s’enflammer. On est sur une logique de plusieurs matchs et il y a encore des points à prendre. On s’est fixé une logique sur la durée des matchs, on doit assurer un nombre de points pour se maintenir. A chaque désillusion il faudra rebondir, à chaque victoire il faudra vite passer au prochain match. »
Quels sont les axes d’amélioration ?
« Toulouse était une bonne équipe mais on les a empêchés de jouer. Contre Monaco il faudra être bons dans tous les domaines, avec ou sans le ballon. L’idée c’est d’être meilleur de match en match avec de possibles trous d’air pour lesquels il faudra ensuite bien rebondir. L’idée c’est d’être bon dans la durée. Il y a un côté tactique mais aussi des attitudes où les joueurs ont vraiment joué en équipe. C’est plus bénéfique pour défendre en semble. Le révélateur sera le match suivant car tous les pas en avant peuvent être remis en cause. L’idée là, c’est que cela s’enchaîne. »
Un mot sur votre avenir
« La réponse est toujours la même, l’important c’est le présent. Et le présent sert à préparer le futur. Que cela soit avec moi ou une autre personne, tous les éléments acquis ne seront pas perdus. Pas de pression particulière car j’ai une certaine sérénité. Je reste dans l’idée d’aider l’équipe au quotidien. Je travaille au jour le jour en vue de préparer le lendemain. »
Quelle est la clef pour faire un bon résultat contre Monaco ?
« Il y a un côté tactique mais aussi des attitudes où les joueurs ont vraiment joué en équipe. C’est plus bénéfique pour défendre en semble. Le révélateur sera le match suivant car tous les pas en avant peuvent être remis en cause. L’idée là, c’est que cela s’enchaîne. On sait qu’on est capables de faire des choses, il y a 0-0 pour le moment. On respecte Monaco. Ils vont nous imposer des choses et on doit les contrecarrer. »
Allez-vous reconduire votre milieu de terrain face à l’ASM ?
« On est contents des deux doublettes qui ont joué a milieu contre Toulouse. L’idée c’est que l’équipe soit performante et je pense que ce n’est pas utile de mettre toute la lumière sur un secteur de jeu. L’équipe doit être équilibrée en défense et en mesure de poser des problèmes à l’adversaire quand elle attaque. »
Est-ce un problème de jouer le maintien ?
« On est un club qui a été habitué à jouer le haut du tableau. L’idée est que la situation est tout autre et on doit aussi la gérer. Cela passe par une prise de conscience, une manière différente de travailler au quotidien. On ne doit pas être dans une logique d’excuses ou d’alibi. Je dois accompagner les joueurs lorsque le maintien s’éloigne après un résultat négatif car c’est un cercle vicieux. Il faut vite purger ces matchs pour penser aux suivants. On n’a pas la main sur le passé mais seulement sur le présent et le futur. D’une semaine à l’autre cela change. La semaine dernière c’était écrit qu’on descendrait et là les statistiques ne le disent plus. Le football n’a pas de mémoire. Notre histoire, on doit l’écrire au présent. »
Quels changements depuis votre arrivée ?
« C’était surprenant de me retrouver là. La surprise est passée et il faut travailler au quotidien. Je me retrouve à collaborer pour un projet commun avec des joueurs pour lesquels je payais ma place afin de les voir jouer. Chaque je me challenge et je me remets en cause pour guider les joueurs. Il y a un niveau actuel qui est là et demain il doit s’améliorer. C’est comme ça que je pense ma vie. On parle souvent le besoin de jouer au football et on met ça en lien avec les impacts économiques. Le quotidien des joueurs c’est de jouer au football. Il faut replacer le jeu comme élément moteur de cette équipe. Le jeu ce n’est pas que le jeu offensif mais bien l’ensemble des moments. Il y a un ensemble de paramètres où les joueurs doivent se retrouver dans un cercle vertueux. »
Un mot sur Alexandre Lacazette après son triplé ?
« C’est un signe très fort qu’il a envoyé au vestiaire. Il a été très à l’aise dans des secondes ou des demies secondes pour s’ajuster sur le plan moteur et marquer des buts d’acrobate. En tout cas, il était là au bon endroit au bon moment, cela met en avant surtout sa malice et son intelligence. On parle parfois de buts de raccroc mais je déteste cette expression. Un joueur qui est à ce moment-là, à cet endroit-là, il n’y a pas de hasard. S’il est en plus capable de s’organiser pour pousser la balle au fond, comme il l’a fait. Il est presque en train de célébrer le but de son collègue et il a réussi à se réorganiser pour marquer. C’est dans ce sens que le numéro d’équilibriste est bon. Et c’est aussi dans ce sens qu’on voit sa détermination. Il était content pour son partenaire et du coup il a rendu content son partenaire en se réajustant. C’est aussi un bon signe pour l’équipe de la part de son capitaine. »
Un dernier mot sur le point médical
« Tout l’effectif est disponible hormis les blessés longue durée comme Johann Lepenant.
